Mon premier trimestre de grossesse

Pour celles qui ne le savent pas, ma vie est sans dessus dessous depuis bientôt 7 mois. La grossesse est une étape importante dans la vie d'une femme, par ces articles j'aimerai peut être rassurer les futures mamans qui s'interrogent: non vous n'êtes pas les seules à avoir des symptômes inédits et des milliers de questions en tête ! En parler, partager autour du sujet peut vous aider à vous sentir apaisée, alors n'hésitez pas à me laisser un petit mot.



La découverte 2SA à 3SA*

Je l'ai tout de suite su, ou presque. Au bout de quelques jours je me sentais étrangement dans la lune, parfois nauséeuse dans les transports en commun et surtout une sacrée paire de seins m'était poussée comme par magie. C'était au mois de juin, j'ai mis ça sur le compte de la chaleur et j'ai patienté jusqu'à la date présumée de mes règles.
Cela fait cinq ans que j'ai arrêté les contraceptifs hormonaux, je connais mon cycle et mon corps par cœur, mon syndrome prémenstruel, quand il commence et s'arrête. Dés un jour de retard j'étais donc certaine qu'il y avait quelque chose, j'ai attendu trois jours de retard de règles et environ trois semaines après le rapport pour acheter un test.
En fin d’après-midi, le jour de mon anniversaire j'ai fais pipi sur un bâtonnet, pendant que ma moitié m'attendait sur le canapé persuadé que c'était une fausse alerte. Lorsque les deux petits traits sont apparus sur le test mon monde a basculé. Celles qui me connaissent savent qu'être maman n'a pas toujours fait partie de mes projets ou en tout cas n'était pas un but dans ma vie, mais quand j'ai vu le résultat de ce test, j'ai su que je voulais ce bébé plus que tout au monde.
Je garderai le moment de l'annonce au futur papa pour nous car je trouve cela très intime, mais je peux vous dire que ce fut un moment très intense en émotions et en joie, j'ai passé l'un des plus beau anniversaire de ma vie, j'étais comme sur un petit nuage de menthe !


Les rendez-vous  4SA à 7SA*

Les semaines qui ont suivies sont un peu floues car j'étais dans un état d'hébétude comme j'en ai rarement connu dans ma vie. L'impression d'avoir la tête pleine de coton et plus de cerveau à part pour se poser des milliers de questions. D'un coup tous nos actes peuvent avoir des répercussions sur un tout petit être fragile caché au fond de notre ventre. Après des heures de recherches sur internet sur divers sujets comme: qu'est ce qu'on ne peut plus manger ? Quelle est la différence entre une sage femme et un obstétricien ? Puis-je continuer de faire du sport et comment ? Accouchement en clinique ou en hôpital ? D'ailleurs un article sur les réponses à ce genre de questions peut-il vous intéresser, si oui faîtes moi signe !
Une semaine plus tard rendez-vous chez mon médecin généraliste, n'étant pas suivie par un gynécologue j'ai commencé par là pour avoir rapidement un avis médical.
Mon médecin n'a pas souhaité me prescrire une prise de sang, tous les symptômes concordaient et l'absence de règles confirmait la grossesse. Ce fut une déception pour moi, j'avais besoin de voir la chose notée noir sur blanc pour rendre cela plus réel, repartir avec une ordonnance de vitamines prénatales et des analyses de sang me laissait une fois de plus dans le flou.
J'ai choisi la clinique ou j'aimerai accoucher, et un obstétricien qui y exerçait, j'ai trouvé ça plus simple. J'ai choisi le médecin dont la photo et le nom m'inspirait le plus, un homme puisque de toute façon on ne peut pas choisir le jour de l'accouchement, autant s'habituer de suite.
Je n'ai jamais regretté mon choix, c'est un médecin à l'écoute, qui prend le temps pour ses patientes, après quelques questions nous sommes partis dans une autre salle pour une échographie de datation qui nous permet d'avoir plus d'informations sur la date de conception et sur d’éventuelles malformations. Je n'ai pas vraiment profité de ce moment tant je redoutais qu'on m'annonce un problème. J'ai juste vu qu'il y avait bien quelques chose dans mon ventre, une minuscule chose d'une forme à mi chemin entre le pop-corn et le dinosaure. Et ça m'a bien plu d'avoir un minuscule dinosaure au fond de moi. J'ai donc rebaptisé le futur bébé "Dino" en attendant d'avoir plus d'information sur son identité.


Les difficultés  5SA à 17SA*

Voila pour les formalités, maintenant je vais vous parler de moi et de mon ressenti durant ce premier trimestre. Il m'a fallut de longues semaines avant de redescendre sur terre, en attendant j'avais constamment la tête ailleurs, ça a fait beaucoup rire Mon chéri lorsque j'ai été incapable de donner ma date de naissance lors de la prise d'un rendez-vous, ou encore lorsque j'oubliais mes affaires.
Il faisait très chaud et les nausées que je ressentais dans les transports se sont intensifiées, j'en ressentais également lorsque mes repas étaient espacés de plus de trois heures. J'avais la tête qui tournait, et je ressentais une faim irrépressible dés que mon estomac était vide.
Tout ça s'est transformé en nausées du matin au soir au bout d'un mois de grossesse.
Ça a été pour l'instant le moment le plus difficile de ma grossesse, se sentir au bord du malaise dés le réveil, devoir faire une heure de transport dans la journée pour aller travailler et tenir debout dans cet état, à ce moment la j'avoue je me suis demandé dans quoi je m'étais embarquée.
J'ai tout essayé, les tisanes, le gingembre frais, l'homéopathie, mais rien n'y a fait. Je n'osais pas demander un arrêt maladie, je me disais que les nausées étaient communes, que mes trois semaines de congés arrivaient bientôt et qu'il fallait que je tienne les coup. J'ai passé dix jours couchée, incapable de bouger, et en ayant beaucoup de difficultés à manger. Mon obstétricien m'a prescrit du Prokinyl, qui je pense a retardé l'arrivée des vomissements mais n'a pas totalement atténué les nausées. 
A presque deux mois les vomissements ont commencés, mes vacances n'ont pas été les plus reposantes, je n'ai pas vraiment profité de mon séjour à Barcelone. J'ai la phobie du vomi depuis très longtemps, je ne supporte pas de voir quelqu'un vomir ni de vomir devant quelqu'un. J'ai donc limité les sorties au maximum et commencé à me promener avec ce que j'appelais mon kit de survie: un sac poubelle et des lingettes nettoyantes, au cas ou.
Mon alimentation a été totalement bouleversée, non immunisée contre la toxoplasmose et malade j'ai dû mettre de côté mes habitudes et manger ce qui passait. On dit que généralement nausées et vomissements s'estompent avec l'arrivée du deuxième trimestre, ça a duré un peu plus longtemps pour moi, jusqu'à 17 semaines aménorrhée environ.


J'ai la chance d'avoir un chéri très présent qui a pris le relais dés que j'ai commencé à me sentir trop mal, m'a soutenu quand je n'en pouvais plus, accompagné à tous mes rendez-vous médicaux et emmené acheter des pantalons de grossesse quand tout me serrait le ventre. Que vous soyez seule ou en couple pendant votre grossesse, demandez de l'aide à vos proches si c'est trop pour vous, c'est important !
J'ai partagé aujourd'hui un petit bout de ma vie avec vous, n'hésitez pas à partager votre expérience en commentaire, je vous retrouve bientôt pour le deuxième trimestre ainsi qu'un article spécial sur notre rapport au corps durant la grossesse.

*Lors de la grossesse le corps médical compte en semaine aménorrhée, c'est à dire à partir du premier jour des dernières règles de la future maman, + d'infos ici !


Commentaires